Ant-Man 3 Quantumania : la pépite de la trilogie

Ant-Man 3 Quantumania : la pépite de la trilogie

Avec Ant-Man et la guêpe : Quatumania, l’univers Marvel s’agrandit, nous offrant ainsi une nouvelle occasion de nous émerveiller face à une atmosphère qui lui est propre. La déception suit rarement le visionnage d’un film appartenant au MCU, et celui-ci, bien que très sous-estimé par les critiques de la presse, ne fait pas exception.

Pour les amoureux des Marvels, les grands connaisseurs, les passionnés, les attentes n’étaient pas démesurées, car ils le savent, les films Ant-Man ne se situent pas en haut de la hiérarchie, ils représentent plus une sorte de pause entre deux grandes productions, mais ce n’est pas pour autant qu’ils ne sont pas extrêmement appréciables et plaisants à regarder. Il serait donc injuste de les comparer aux restes des opus épiques de l’univers Marvel. 

Toutefois, et pour la première fois, Ant-Man et la guêpe se détache de son rang de production secondaire pour annoncer la prochaine et 5ème phase du studio, et surtout devenir LE film qui a introduit le plus grand des méchants du MCU. En effet, Kang le conquérant, succèdera à Thanos, et deviendra ainsi le prochain vilain absolu de l’univers Marvel.

Là ou les opinions se divisent, c’est au niveau de la dispersion identitaire du film, certains sont stupéfaits par la tournure que la trilogie a prise avec ce dernier opus, au premier abord assez indépendant du reste du MCU, mais qui a fini par toute une ouverture sur la nouvelle ère Marvel qui se prépare. Et d’autres, auraient préféré qu’il soit plus carré, moins nuancé, et qu’il se focalise uniquement sur la fermeture de la trilogie en conservant son indépendance. 

Nous pouvons supposer que le deuxième avis soit plutôt adopté par les amateurs indisciplinés du monde Marvel, ceux qui sont loins de connaître sur le bout des doigts l’entièreté de son histoire, et qui donc apprécient moins les références pointues pouvant égarer les spectateurs les moins studieux du « multivers ».

Recontextualisons la trilogie des Ant-Man, les deux premiers films avaient pour spécificité de se dérouler en marge des grands événements du monde Marvel, éloignés des batailles de super-héros, leurs atouts résidaient dans la dynamique de leur personnages. Les liens familiaux et amicaux étaient au centre du scénario, et l’intrigue était constituée des problèmes qui en découlaient, contrairement aux autres productions du même genre, qui se basent sur les combats à mener pour la survie de l’humanité ou du multivers.

Les histoires des deux premiers Ant-Man se rapprochaient un peu plus du réalisme, puisque l’action s’y déroulait dans un monde similaire au nôtre. Les personnages principaux ainsi que secondaires transmettaient une sincérité touchante, qui a fait la force de ces films.

Il est vrai que cette touche d’humour et de légèreté manque à ce troisième volet, dont l’ambiance rappelle les films Marvel classique, l’action y est basée quasi exclusivement dans un univers numérique, à savoir le royaume quantique - un monde parallèle subatomique en-dehors de notre espace temps-. 

Autre point de divergence avec les deux premiers volet de la trilogie, les enjeux massifs que comporte Ant-Man 3, et qui ne se rapportent aucunement au noyau familial ou amical des personnages principaux. On peut même dire que l’émotionnel est presque totalement absent de ce film, mis à part peut être légèrement pour le personnage de Janet. Seule l’ouverture du film met en avant la complexité de la relation entre Scott ( Ant-Man) et sa fille Cassie ,désormais adolescente, et déterminée à marcher sur les pas de son paternel, qui d’ailleurs, avec son esprit héroïque, le pousse à ne pas se contenter de sa petite vie ordinaire après avoir sauvé le monde en compagnie des autres Avengers cinq ans auparavant. Un chemin qu’il sera obligé de prendre, quand lui ainsi que son entourage ( sa fille y compris), seront propulsés dans le royaume quantique.

La constatation quant à la discordance entre les deux premiers volets et ce dernier, est celle qui peut justifier le décalage entre la critique de la presse et celle du public. Un décalage plutôt classique et qui est souvent observé.

Cependant, aucune crainte pour le studio Marvel, ses fidèles spectateurs sont bien présents, prêts à défendre son honneur !