"Dalton Trumbo" : un film qui raconte le maccarthisme Américain

"Dalton Trumbo" : un film qui raconte le maccarthisme Américain

mercredi 23 novembre 2016

Dalton Trumbo incarné par Bryan Cranston(la vedette de Breaking Bad) déjà nominé aux Oscars pour ce personnage.
A Hollywood, le 27 mars 1957, en plein festivités de remise des Oscars, une belle ambiance règne dans le salon du festival avec Jerry Lewis au spectacle. Mais, lors de l’annonce du gagnant du prix du meilleur scénario, tout le monde se tait. Personne ne se présente pour réclamer la statuette du prix. Le prix est discerné à Robert Rich, plus tard on annonce qu’il est à la maternité avec sa femme qui donne naissance de leur premier enfant. Et tout le monde sait que à Robert Rich n’a jamais écrit aucune ligne. En réalité Robert Richest un des pseudos de Dalton Trumbo, un scénariste dont la vie est le sujet de notre film.

Le film raconte l’histoire d’une campagne de chasse aux communistes à l’époque du maccarthisme des années 50.Le maccarthisme synonyme de « Peur Rouge » (Red Scare) pendant ces temps où il y a eu couramment, la poursuite aux sorcières (witchhunt). Il s’étale de 1950 à 1954, période dans la quelle surgit le célèbre sénateur Joseph McCarthy dans le champ politique des États-Unis d’Amérique. Il y régnait une atmosphère anticommuniste, ou une commission dirigée par Joseph McCarthy traquait les adeptes du communisme. Hollywood a été, elle aussi concernée par la vague anticommuniste pendant la guerre froide entre les USA et l’ex URSS.

Dans cette agitation qui n’épargnepas aussi le monde du cinéma, des artistes seront interdits dans leurs activités, arrêtés et incarcérés. Ainsi au mois de mars 1947, des hommes comme Gary Cooper, l’artiste Robert Taylor et le réalisateur Leo McCarey sont interpelés. Sous la pression des interrogatoires, des noms sont dévoilés. Le FBI dresse lui aussi une liste de 19 personnes « hostiles ». Après des auditons très poussées, des personnalités sont supprimées successivement de la liste jusqu'au nombre de 10, duquel elle sera connue sous le nom les "Dix d'Hollywood". Il s’agit des noms des producteurs et des scénaristes soupçonnés d’introduire le communisme dans leurs films. Entre eux le producteur Edward Dmytryk et Dalton Trumbo qui montre une agressivité particulière envers les questions gênantes de J. Parnell Thomas président de la commission. Après la fin de son interrogatoire, Trumbo verbalise : "Ici débutent les camps de concentration américains!". Le juge lit violement le verdict en accusant les «dix de la liste» pour outrage. Avril 1948, Dalton Trumbo écope d’un an de prison et mille dollars de contravention. Après sa libération, débute l’ère du travail en cachette, Trumbo écrit des scénarios sous des pseudonymes pour plusieurs films telle que, Gun Crazy, Le dernier train de Gun Hill, Vacances romaines, Le rôdeur, Terreur au Texas, Cowboy…Son supplice va prend fin, avec la venue de Kirk Douglas, et Otto Preminger qui vont lui demander des scénarios à leurs films. Malgré le boycotte décidé par la loi, Kirk Douglas prend la décision d’écrire le nom de Donald Trumbo dans les affiches et le générique de son film «Spartacus». Otto Preminger fait de même pour son ouvrage « Exodus »racontant la naissance de l'État d'Israël.

Le mois d’octobre de l’année 1960, John Fitzgerald Kennedy candidat à la présidence des États-Unis d’Amérique doit éviter une foule protestant contre Trumbo, pour assister au lancement du film Spartacus de Kirk Douglas. À la fin de la projection, le futur président John Fitzgerald Kennedy loue la réalisation de Kirk Douglas. Ce n’est qu’en 1960, lors du festival de la remise des oscars qu’un scénariste cité dans la liste noire est primé, et c’est Waldo Salt pour « Macadam Cowboy » du réalisateur John Schlesinger.

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