Page 3 - Cinenews-N°107-Janvier-février-2023

ÉDITO

Nos cinéastes

ont du talent
O n ne peut que se réjouir de vivre une nouvelle
O

année sous le signe de la reprise, et du retour
des spectateurs vers nos salles de cinéma.
De nombreuses productions, bloquées
pendant la période de la pandémie, ont pu
l’an dernier ressortir caméras et bobines pour
nous offrir du grand cinéma, du cinéma original, parfois
spectaculaire, en tout cas toujours distrayant. Les grandes
sorties tant attendues et les avant-premières ont rythmé
ce début d’année, placée sous le signe du cinéma. Avatar,
Babylone, Tirailleurs… le menu est à la mesure de cette
si longue attente. Le cinéma national n’est pas en reste,
avec une série de nouveaux films aussi originaux les uns
que les autres. Entre l’ « Abdelinho » de Hicham Ayouch
qui nous emmène, au rythme d’une bossa-nova, dans la
ville d’Azzemour et dans les fantasmes de son personnage
pas si atypique, le « Chettah » de Lotfi Ait Jaoui qui lève
les tabous pour nous parler de culture populaire et de
tolérance, de l’« Al Di Là », de Othmane Naciri, ce road
movie bouleversant et si poétique, qui met en scène deux
âmes en quête de soi, ou encore « Le bleu du caftan » de
Maryam Touzani sélectionné en short list des Oscars, on
peut également se réjouir de la vivacité de notre cinéma
marocain, et du talent de nos réalisateurs, actrices et
acteurs.

« Pourquoi a-t-on inventé le cinéma ? Pour persuader les gens
que la vie a la forme d’une histoire. Pour prétendre que, parmi les
événements désordonnés que nous subissons, il y a un début, un
milieu, une fin. Ça met de l’ordre dans le chaos, ça introduit de la
raison dans l’absurde. » Éric-Emmanuel Schmitt, La Femme au Miroir

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