Page 3 - Cinenews-N°108-flipbook-Janvier-février-2024

ÉDITO

Q Q Un bon cru

uelle belle année pour le cinéma marocain,
qui s’est soldée par une cérémonie historique
au Festival International de Marrakech, avec
sa standing-ovation pour le film d’Asmae El
Moudir, « La mère de tous les mensonges ».
Elle décroche l’Étoile d’Or, une première pour un film
marocain au sein de ce festival qui fêtait cette année
ses 20 ans. Puis un second prix, celui du jury, décerné
ex aequo au réalisateur marocain Kamal Lazraq pour
“Les meutes”. Ce premier long-métrage de Lazraq avait
auparavant remporté le Prix du Jury dans la catégorie
« Un Certain Regard » au Festival de Cannes 2023.
Deux excellents films qui réunissaient toutes les qualités
pour figurer dans les compétitions internationales,
comme au Festival International de Marrakech.
2023 aura été en effet une année particulièrement
forte pour le cinéma national, qui gagne en visibilité à
l’international, avec des films sélectionnés et primés dans
les plus grands festivals à travers le monde. Le Festival
de Cannes notamment, où quatre films marocains étaient
présents dans les différentes sections, ainsi qu’une
personnalité marocaine faisant partie de son prestigieux
jury. Sans compter le long-métrage de Maryam Touzani,
« Le bleu du caftan », qui a passé le cap des 500 000
entrées dans le monde. Autant de consécrations du
cinéma marocain qui reflètent l’arrivée d’une nouvelle
génération de cinéastes qui ont donné à voir l’image d’un
cinéma en pleine vitalité et capable de se renouveler.

« Tous mes films répètent que les hommes ne sont pas seuls et
abandonnés dans un univers vide, mais qu’ils sont reliés par
d’innombrables liens au passé et à l’avenir. Chaque individu
peut nouer un lien avec le destin humain en général. »
Andreï Tarkovski, réalisateur, scénariste et écrivain soviétique.

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