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ÉDITO
U U Retour à la magie
du grand écran
n vrai regain du public pour les salles de cinéma
cette année 2024, qui a ravivé la flamme des
Marocain-e-s pour le 7ème art sur grand écran. La fréquentation
des grands multiplexes et autres salles connaît un véritable essor
ces derniers mois, comme un vent frais qui souffle sur l’industrie du
septième art. Une ferveur qui s’était atténuée ces trente dernières
années, réduisant comme une peau de chagrin le nombre de salles
à une vingtaine, contre 250 autrefois, mais qui n’a pas terni la
longue et vieille histoire d’amour du Maroc avec le cinéma.
En témoignent les files d’attente devant les multiplexes et
l’enthousiasme palpable à chaque nouvelle sortie. Les films, qu’ils
soient des blockbusters hollywoodiens ou des comédies nationales,
attirent des publics de plus en plus variés. L’ouverture de nouvelles
salles, dont bientôt trois nouveaux multiplexes à Rabat, Casablanca
et Marrakech, le renouveau de vieilles salles mythiques, mais aussi
une distribution et une animation plus dynamiques, en phase avec
les goûts des Marocains, expliquent pourquoi la flamme se ravive.
Le retour des grandes premières et des événements spéciaux,
comme les avant-premières et les festivals, contribue également à
raviver cet engouement, prouvant que le cinéma en salle a encore de
beaux jours devant lui. Grâce à des films comme « Gladiator 2 » qui
drainent les foules, les exploitants de salles ne sont pas mécontents
de voir remonter les chiffres à des niveau exceptionnels, avec
des semaines à 20 000 spectateurs chez certains multiplexes !
La programmation n’est pas en reste, avec des sélections qui
respectent les préférences des marocain-e-s, certes peu clients du
cinéma d’auteur, mais grands amateurs de comédies nationales,
comme « Za3zou3 » ou « Triple A », à l’affiche depuis octobre. EN COUVERTURE
Arrivent aussi en cette fin d’année « Conclave » (un futur
oscar ?), « Wicked » (le futur Harry Potter selon la critique) ou
le dernier Nabil Ayouch, « Everybody love Touda ». Après
une longue période d’incertitude, marquée par les fermetures
et les sorties en streaming, l’expérience cinématographique en
salle retrouve tout son éclat. Plus que jamais, les salles obscures
deviennent un lieu de partage, un havre pour les passionnés,
un terrain de jeu où l’émotion re-devient collective. K.G.
« Le cinéma est un art qui reflète la vie. Il a le pouvoir de L’actrice
changer notre façon de penser et nos attitudes envers la OUIDAD ELMA
est photographiée par
vie elle-même.» EZRA PATCHETT.
Stylisme
Francis Ford Coppola OLISTIC THE LABEL