Accueillir Bong Joon Ho au Maroc, c’est offrir au public une rencontre entre un festival ouvert sur le monde et une œuvre visionnaire qui questionne sans relâche nos sociétés. À Marrakech, son jury décernera l’Étoile d’or à l’un des 14 premiers ou seconds longs métrages en compétition internationale – une sélection qui, fidèle à l’esprit du festival, met en lumière les cinéastes émergents.
Le Festival International du Film de Marrakech s’apprête à vivre un moment d’exception. Du 28 novembre au 6 décembre 2025, c’est Bong Joon Ho, le réalisateur sud-coréen oscarisé pour Parasite, qui présidera le jury de la 22ᵉ édition. Une annonce qui confirme une fois encore l’aura internationale du festival marocain, devenu en deux décennies une véritable scène de dialogue entre les cinémas du monde.
« Depuis de nombreuses années, le Festival de Marrakech célèbre et révèle des films d’une grande beauté, porteurs d’un souffle nouveau. Je suis ravi et honoré de faire désormais partie de cette tradition », a déclaré le cinéaste, impatient de rencontrer le public marocain et de réfléchir, dit-il, « à la véritable valeur du cinéma ». Au-delà des trophées, sa présence promet de donner à cette édition une dimension particulière : celle d’un dialogue sur la place du cinéma, sa capacité à interroger, à divertir et à réunir.
Une voix singulière du cinéma contemporain
Avec Bong Joon Ho, c’est l’un des auteurs les plus puissants et les plus influents du XXIᵉ siècle qui prend place à Marrakech. Palme d’or, Golden Globes, BAFTA, Oscars… son nom est désormais associé à l’histoire du cinéma mondial. En 2020, il devenait le premier cinéaste non anglophone à décrocher l’Oscar du Meilleur film avec Parasite, thriller social qui a bouleversé les codes et conquis le grand public autant que la critique.
Mais l’œuvre de Bong Joon Ho ne se résume pas à ce triomphe planétaire. Depuis Memories of Murder (2003), devenu un classique contemporain, jusqu’à Mickey 17 (2024), son dernier opus, chaque film témoigne d’un regard unique sur les fractures sociales et politiques de notre temps. Qu’il s’agisse du monstre de The Host, du train glacial de Snowpiercer ou du cochon géant d’Okja, le cinéaste n’a jamais cessé de tisser des récits à la fois universels et profondément ancrés dans les réalités de son époque.
Un hommage mondial
Cette actualité s’inscrit aussi dans un moment fort pour le réalisateur. Depuis mars 2025, l’Academy Museum of Motion Pictures de Los Angeles consacre à Bong Joon Ho une exposition inédite, Director’s Inspiration, visible jusqu’en janvier 2027. Une reconnaissance supplémentaire qui confirme l’influence durable de son œuvre.
Le Festival de Marrakech s’annonce donc comme l’un des rendez-vous cinématographiques majeurs de la fin d’année 2025. Avec Bong Joon Ho à sa tête, nul doute que cette 22ᵉ édition marquera les mémoires et, peut-être, révèlera les grands noms du cinéma de demain.
© Cinenews . All rights reserved 3wmedia.ma