Avec la sortie de Gladiator 2, le cinéma marocain semble renouer avec son public. Près de 300 spectateurs ont assisté à la séance de 23 h au Pathé de Casablanca, marquant un tournant dans une industrie souvent éclipsée par les plateformes de streaming. Ce phénomène reflète une tendance plus large : le retour en force des salles obscures au Maroc.
Le Pathé Maroc a réussi à attirer un public de tous âges, des jeunes aux personnes âgées, séduits par une expérience cinématographique haut de gamme. Grâce à ses équipements modernes et à son confort irréprochable, le cinéma offre une immersion totale, qui semble rivaliser avec l’attractivité des plateformes numériques.
Selon le Centre Cinématographique Marocain (CCM), l'année 2024 a vu la production de 34 longs métrages marocains, un chiffre record. Des films comme Dados et Houma li bqaw : Jouj dominent le box-office national, respectivement avec 8,7 et 4,9 millions de dirhams de recettes. Cependant, les productions étrangères, notamment américaines, continuent de captiver le public, représentant 46 % du marché avec 85 films projetés cette année.
Si l'intérêt pour les productions nationales croît, les recettes restent insuffisantes pour les producteurs locaux. Fouad Souiba, réalisateur, souligne l'importance d’une programmation soignée et de meilleures conditions de projection. Il appelle également à une redistribution plus équitable des revenus pour soutenir les talents marocains.
Le secteur bénéficie également d'investissements étrangers records. En 2024, 1,14 milliard de dirhams ont été injectés dans des tournages au Maroc, un chiffre sans précédent depuis 2015. Cette dynamique confirme le Maroc comme une destination privilégiée pour les grandes productions cinématographiques.
Avec cette renaissance, les salles marocaines semblent prêtes à rivaliser avec le streaming, offrant une expérience qui conjugue émotion, convivialité, et plaisir cinématographique.
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