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DaNs L’œIL DE La caMéRa

Hassan Benjelloun
UN REaLIsatEUR

ENgagE

‘’j’invite les gens à résister et à saisir toUtes les noUvelles
opportUnités poUr vivre de noUvelles expériences, et de ne
jamais abandonner leUrs passions. ‘’

Vous avez un diplôme en pharmacie, appréciés. Cette expérience m’avait aidé
et vous tenez une pharmacie dans à voir les points qui m’échappaient lors
votre ville natale Settat, quelles sont de la projection et les différents avis des
les motivations qui vous ont poussé à personnes aussi compétents que moi qui
franchir l’univers du cinéma ? opèrent dans le même domaine. Donc ce
Je suis né à Settat et je détiens une fut un réel plaisir.
pharmacie dans ma ville natale, sauf que
je rêvais d’étudier le cinéma et d’en faire Vous avez été quasiment absent du
une profession depuis mon enfance, mais paysage cinématographique marocain
mon père refusait catégoriquement. Ce depuis 2013, pourquoi ?
qui m’avait donné cette envie, c’était les Tout simplement, parce qu’il y avait des
contes que me racontaient ma mère et ma commissions qui n’appréciaient pas mon
grand-mère, développant de plus en plus cinéma et tous les projets que j’avais réalisé.
mon imaginaire, en créant des scénarios Même le film Pour La Cause a été refusé 2
et en imaginant des personnages et des fois, parce qu’ils n’aimaient pas mon style…
vécus, ça m’avait tant préoccupé l’esprit… Par malchance, je ne pouvais pas financer
Et malgré le fait que je faisais mes études mes projets à travers mes propres fonds, un
en pharmacie, à la faculté de médecine facteur qui m’avait motivé à tenter ma chance
de Casablanca, j’effectuais également après chaque occasion, et même à attendre le
des stages dans différentes agences de changement des membres de la commission.
publicités en Europe, plus exactement
en France. J’appartenais également à des
clubs qui se chargeaient de la création
de films scientifiques, notamment avec
le tournage d’opérations chirurgicales...
C’était l’une de mes passions et bien des
années après, je la vis passionnément.
C’est une nouvelle
En juillet 2019, vous étiez le président
du jury de la catégorie longs-
métrages internationaux du festival aventure, où j’ai
camerounais Écrans Noirs, comment
avez-vous vécu cette expérience ? appris énormément
Le choix n’était pas facile, suite à la
diversité des films. Notre débat était de choses.
vraiment fructueux, je le qualifie d’une
bonne expérience, parce que j’ai eu
la chance de découvrir l’avis d’autres
personnes, de comprendre leur logique
et leurs perceptions, comment ils
défendaient les films qu’ils avaient