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CINÉ LIVRES
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            CinéCasablanca, la Ville Blanche en 100 films


        Dès les premiers films de l’époque                                du monde. De fait, explicitement
        coloniale, Casablanca se voit                                     ou non, Casablanca nous est
        mythifiée par le 7e Art. Le lien se                               familière. Sur la base d’une
        nourrit avec le temps de nombreuses                               sélection de cent films nationaux et
        autres réalisations étrangères, et                                internationaux, du début du XXe
        la capitale économique marocaine                                  siècle à nos jours, ce livre s’attache
        devient alors l’une des villes les plus                           à décrire la façon dont Casablanca
        filmées au monde. Avec l’émergence                                y apparaît et en décrypte les
        du cinéma national, à partir de                                   intentions artistiques, le choix
        l’indépendance, s’instaure l’intention                            des lieux, le contexte historique,
        de saisir un certain esprit marocain à                            urbanistique et architectural
        rebours des stéréotypes et de dresser                             comme les interprétations par
        des constats d’ordres politique, social,                          rapport à la réalité. Ce livre offre
        économique et culturel allant de pair                             ainsi l’opportunité de (re)visiter la
        avec la manière contrastée dont vit et                            ville tout en parcourant l’histoire
        fonctionne Casablanca qui devient,                                du cinéma.
        ainsi, un véritable personnage. La                                Rabéa Ridaoui, Roland Carrée,
        Ville Blanche sait aussi se déguiser                              CinéCasablanca. Éditions, 2024, Le
        pour représenter d’autres métropoles                              Fennec. 200 DH.


                 Punk Fitna                                     Ma vie est belle












                                                        Ahmed Boulane, né le 4 décembre 1956 à Salé, est un
                                                        scénariste, réalisateur, producteur et acteur marocain,
                                                        souvent surnommé « l’enfant terrible du cinéma marocain ».
                                                        Après un passage à la télévision marocaine et un séjour en
                                                        Italie, il a travaillé au Maroc pendant 25 ans dans divers
                                                        postes du cinéma, collaborant avec de grands réalisateurs
                                                        internationaux. Son premier court-métrage, « Voyage dans le
                                                        passé », a remporté le prix du Vatican et l’a propulsé vers son
                                                        premier long-métrage, « Ali, Rabiaa et les Autres... », devenu
                                                        culte malgré son retrait soudain des salles.
                                                        Son deuxième long-métrage, « Les Anges de Satan », abordait
                                                        l’affaire des rockers satanistes au Maroc en 2003 et a
                                                        rencontré un succès national en 2007, dépassant même des
        Punk Fitna, le dernier roman de Hicham Lasri, est   films internationaux au box-office. Ce film a été récompensé
        une fable apocalyptique qui propulse ses lecteurs dans   pour sa musique et au Festival d’Avanca au Portugal, entre
        un univers sombre, au croisement des genres, entre   autres. Parmi ses autres réalisations, on trouve « Le Retour du
        science-fiction et critique sociale.  Bien plus qu’un   Fils » (2011) et « La Isla de Perijil » (2016). En 2019, il publie un
        roman Punk Fitna, c’est une fable apocalyptique, un   récit autobiographique, « Ma vie est belle », traduit en anglais,
        manifeste contre les oppressions contemporaines, qui   retraçant son enfance et adolescence. Cette même année, il est
        mêle dystopie, critique sociale et esthétique punk. Une   nommé président du Grand Jury aux Golden Movie Awards
        vraie satire postmoderne.                       Africa.
        Hicham Lasri, Punk Fitna , Outsiders, 2024.     Ahmed Boulane, Orion Éditions, 2019. 80 DH.



        Cinenews Novembre-Décembre 2024
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