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DANS L’ŒIL DE LA CAMÉRA




            Asmae Al Moudir








            « Le Maroc attendait ce prix depuis 20 ans ! »



                        À LA VEILLE DE LA SORTIE NATIONALE DE « LA MÈRE DE
                       TOUS LES MENSONGES », LE 21 FÉVRIER, LA RÉALISATRICE
                          ASMAE EL MOUDIR REVIENT POUR CINENEWS, SUR
                         L’HISTOIRE DE CE PREMIER FILM MAROCAIN À AVOIR
                                   DÉCROCHÉ L’ÉTOILE D’OR DU FIFM.
                                             Propos recueillis par Keltoum GHAZALI

        Quel a été votre premier sentiment, à 
        l’annonce de l’Étoile d’Or du FIFM pour 
        « The Mother of all lies » ?
        C’était un moment vraiment précieux, une
        belle surprise, parce que je savais à quel
        point, nous les Marocains, nous attendions
        ce prix, depuis 20 ans ! Pour être sincère, je
        ne m’y attendais pas, parce que Marrakech
        n’est pas une compétition facile. La qualité
        des films choisis est importante et très
        intéressante. Il y avait d’autres films projetés
        à Cannes. Pour moi, c’était comme si on avait
        gagné un grand championnat de football.
        C’est pour cela que dans mon discours, j’ai
        été obligée de faire ce parallèle avec ce qu’on
        a déjà à réussir dans le foot. Je suis très
        heureuse de qui se passe en ce moment dans
        le cinéma marocain, et que ce prix précieux et
        prestigieux revienne au Maroc cette année.
        Le film a été projeté dans plus de 35 
        festivals. Est-ce que Marrakech était 
        particulièrement importante pour vous ?
        Oui, bien sûr. La projection de Marrakech
        était très importante pour moi parce que c’est
        ici que j’allais voir pour la première fois la
        réaction du public marocain envers un film
        marocain. Envers une histoire marocaine,
        avec des vrais personnages, qui ne sont
        pas des acteurs, mais des personnes qui
        jouent leur propre vie, qui ont besoin de se
        réapproprier leur histoire, celle de leur pays,
        et le présenter devant leur public. Nous avons                           Asmae El Moudir prend la
        fait le Festival de Cannes, nous avons été                               pause au côtés de Mélita
        partout à Sydney, au festival Karlovy Vary,                            Toscan Du Plantier, Fondatrice
                                                                                 du Festival international du
        à Toronto. Aujourd’hui, je suis à Sundance,                             film de Marrakech (FIFM) et
        mais la projection du Marrakech reste                                   conseillère du président de la
        vraiment spéciale pour moi.                                                Fondation du FIFM.
        L’idée était-elle de faire un film sur les 



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