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Comment vous présente-t-on ? Réalisateur
français, ou réalisateur franco-marocain ?
Je suis un réalisateur français d’origine
marocaine, et j’en suis terriblement fier ! Donc
franco-marocain me va très bien aussi.
Votre premier long-métrage «La Damnée»
est sorti en salles au Maroc. Le pitch ?
Yara, une jeune marocaine de 25 ans venue
étudier à Paris, n’a pas quitté son domicile
depuis plusieurs mois, car elle est agoraphobe
depuis son enfance en raison de terribles
événements familiaux. Son seul contact est
avec sa grand-mère, Najiyah, par téléphone.
Un soir, une mystérieuse apparition vient
perturber son quotidien, et l’oblige à revivre ses
pires craintes, la poussant au bord de la folie.
La Damnée est un film singulier et très
personnel qui s’inspire totalement des
légendes et mythes marocains. Pourtant,
vous êtes né et avez vécu à l’étranger…
Oui, mais j’ai beaucoup grandi au Maroc
lors des longues vacances d’été, mes parents
étant marocains de naissance et ma famille
vivant à Casablanca. J’ai donc toujours eu
un rapport très spécial à ce pays, à cette
culture, et à ses histoires et légendes !
C’était important pour vous de
commencer par cet ancrage à vos origines,
pour un premier long-métrage ?
Essentiel ! Ça me permettait de me rapprocher
de quelque chose de personnel et de singulier,
ce qui compte énormément quand on veut
raconter quelque chose avec le cœur.
En même temps, vous avez aussi un lien
très fort aussi avec le Japon, avec deux
courts-métrages. D’où vient ce lien ?
J’ai aussi un lien très fort avec le Japon qui
part d’une histoire de famille assez dingue
concernant le frère de mon grand-père, qui
était marocain ! Il a eu une femme et des
enfants là-bas, ce qui a créé une nouvelle
branche de la famille et toute une nouvelle
culture, notamment de cinéma, à découvrir.
Cinenews Novembre-Décembre 2024