Page 17 - Cinenews-N°110-Septembre-Octobre 2024

17

L’équipe du
film, lors de
sa projection
au Festival
International
du Film de
Marrakech (FIFM)
dans la section
Panorama
du Cinéma
Marocain.

Triple A » raconte trois histoires du film maghrébin à Haarlem aux Pays-Bas,
d’amour dont les protagonistes sont le prix du jury au Festival international de
marginalisés, et dont les destins Naples en Italie… Il a également participé
se croisent de manière inattendue. à la compétition officielle du Salerno Film
« Un drame et une comédie noire qui Festival lors de sa 77e édition, ainsi qu’au
aborde des questions sociales sensibles, portés Festival international du film de Marrakech
par des personnages vivant en marge de la en 2023 dans la section Panorama du cinéma
société et aspirant à réaliser leurs rêves en marocain… et dans bien d’autres manifestations
dépit des difficultés. Pour le site Sens critique, cinématographiques internationales.
« « Triple A » est une comédie dramatique
explorant la vie de trois marginaux liés par Jihane El Bahhar, figures de proue
le besoin vital d’organes pour eux-mêmes du cinéma marocain
ou leurs proches, révélant les nuances de la Il est à noter que Jihane El Bahhar est l’une des
pauvreté. Le film met en avant l’amour à travers figures de proue du cinéma marocain. Née à
les histoires de Yasmine, Souad et Naïma, Casablanca, elle a travaillé pour la télévision
qui cherchent désespérément un cœur, un en tant que scénariste et réalisatrice. Après
diplôme, ou un rein, tout en démontrant la des formations approfondies au Maroc et à
valeur de la vie et des relations humaines. » l’étranger dans des disciplines essentielles
Le film se distingue par un mélange unique à l’industrie cinématographique, Jihane El
entre drame et comédie, apportant un Bahhar a fait ses débuts en 2006 avec son
équilibre aux thèmes forts qu’il traite. Les premier court-métrage « Shift+supp » qui a
rôles principaux sont interprétés par la star été primé dans plusieurs festivals nationaux
Majdouline Idrissi, la star de la comédie et internationaux, dont le prix du scénario à la
Aziz Dadas, Hind Benjbara, Khalil Oubaqqa, huitième édition du Festival international de
Fatima Zahra Bennacer, Abdelatif Chaouqi, Beyrouth.
ainsi qu’une pléiade des meilleurs acteurs Le film « L’âme perdue » reste une œuvre
marocains. Selon le critique de cinéma marocain marquante dans le parcours de la réalisatrice,
Mohamed Bakrim, « Jihane El Bahhar place après avoir remporté le prix de la critique et le
la marge au centre de la narration (...) En prix du meilleur scénario au Festival national
montrant les ravages de la pauvreté extrême, du film à Tanger.
le film constitue une critique impitoyable, Cette étape réussie a été suivie par un autre
dans la veine de la grande comédie sociale court-métrage intitulé « Chapitre dernier »
italienne. Pour Jihane El Bahhar, la comédie qui a consolidé son talent de réalisatrice
est le meilleur moyen de dépeindre une prometteuse, justifiant l’attente des critiques
réalité dure. Le film ne cache rien (...) ». et des cinéphiles pour ses premières aventures
dans le long-métrage avec « Au pays des
De nombreux prix merveilles », son premier long-métrage, puis
« Triple A » a remporté le prix du meilleur film « Triple A », son deuxième long-métrage.
étranger au Soho International Film Festival
aux États-Unis, le prix du public au Festival

Cinenews Septembre-Ocobre 2024