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DANS L’ŒIL DE LA CAMÉRA
Abdeslam Kelai
« Le rôle du réalisateur dépasse celui d’un simple
metteur en images »
AVEC SONATE NOCTURNE, ABDESLAM KELAI CONFIRME SA PLACE PARMI LES
CINEASTES MAROCAINS LES PLUS SINGULIERS DE SA GENERATION. FIDELE A
SON TERRITOIRE, LARACHE, IL OFFRE UNE ŒUVRE FORTE QUI MARQUE UNE
ETAPE SUPPLEMENTAIRE DANS UN PARCOURS DEJA COURONNE DE PRIX AU
MAROC COMME A L’INTERNATIONAL.
Propos recueillis par Keltoum Ghazali
vec ce nouveau long-métrage, Comment est née l’idée de Sonate nocturne ?
Abdeslam Kelai rappelle que le L’idée est née d’un double mouvement
cinéma n’est pas seulement un intérieur : d’abord d’une fascination ancienne
art de raconter, mais aussi un art pour la nuit comme espace de vérité, où les
A de ressentir. Ses films, nés dans masques sociaux tombent et où les êtres se
la douleur mais portés par la sincérité, ouvrent livrent à eux-mêmes dans leur plus grande
des fenêtres sur l’âme humaine. Et à l’entendre, vulnérabilité. Ensuite, d’une volonté de faire
ce n’est qu’un début : son regard continue dialoguer le cinéma avec la poésie. Le titre
de scruter la vie, à la recherche d’histoires même, Sonate nocturne, évoque à la fois une
capables de bouleverser, encore et toujours. partition musicale et une rêverie visuelle.
Cinenews Sept.-Oct.-Nov. 2025